Le précédent roman de l’auteur, « Ted » m’avait déjà passionnée. Seul un écrivain de grand talent pouvait mêler adroitement des genres a priori si éloignés les uns des autres, tels que philosophie, ésotérisme, physique quantique, histoire du vingtième siècle, goulag, et maintenant nazisme, tout en maintenant un suspense haletant. L’art du romancier est de toujours donner envie « d’en savoir plus ». C’est un pari doublement réussi dans « 88 », un roman étonnant, haletant, plein de rebondissements imprévus, jusqu’à la dernière page. L’histoire ne se résume pas à une affaire d’espionnage, pourtant bien présente, ni à un survol de l’histoire du nazisme, dont les relations avec le monde de l’occulte sont dévoilées et explorées. Ouvrez « 88 » et suivez les aventures des deux protagonistes, Melany et Jeffrey, espions amateurs terriblement sympathiques et pleins d’humour, à la recherche d’un ancien tortionnaire soviétique qui a eu la « chance » de découvrir le testament ésotérique d’Hitler dans les archives secrètes du KGB. Cette histoire tient tellement bien la route, et la psychologie des personnage est tellement bien brossée que l’on finit par se laisser convaincre de l’existence d’une kabbale fomentée par les néonazis, avec l’aide des mouvements islamistes, pour la conquête planétaire du pouvoir absolu. A classer parmi les incontournables de la littérature moderne. (review Amazon)
